Le Groupe Multipartite National (GMN) de la Mauritanie a bénéficié de l’appui financier de la GIZ dans le cadre de l’initiative spéciale « Un seul monde sans faim – SEWOH » du Ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement (BMZ). Cet appui s’est traduit par le recrutement d’une équipe de deux (2) Experts qui disposent d’expériences avérées dans le secteur des pêches dans la sous-région, pour la compilation de ce Rapport. Il s’agit de Dr. Moustapha KEBE, Économiste des pêches et de M. Abderrahmane BOUJOUMAA.
- KEBE dispose d’une expérience avérée dans les domaines de la gouvernance des pêches, de bonnes connaissances du contexte et de l’environnement de la pêche en Mauritanie ainsi que de l’initiative FiTI. Il a été fortement impliqué dans des travaux sur la transparence dans le secteur des pêches en Afrique de l’Ouest et en Mauritanie. Dans le cadre des activités du Partenariat Régional pour la Conservation de la Zone Côtière et Marine en Afrique de l’Ouest (PRCM) et de la Commission Sous Régionale des Pêches (CSRP), il a piloté la production de deux guides : i) un guide de plaidoyer pour la transparence dans la gestion des pêches en Afrique de l’Ouest et ii) un guide pratique des négociations des Accords de pêche pour les États membres de la CSRP. Par ailleurs, Dr. KEBE a mené en 2010 un important travail d’évaluation globale du système d’immatriculation des embarcations de pêche artisanale et côtière de Mauritanie, avec l’appui de la FAO. Il a accompagné le GMN pour la compilation du premier Rapport FiTI Mauritanie (année 2018) entre juillet 2020 et mars 2021 et du second Rapport FiTI entre octobre 2021 et février 2022 pour le deuxième Rapport qui couvre les années 2019 et 2020.
- BOUJOUMAA est Informaticien de qualification en MIAGE (Méthodes Informatiques Appliquées à la Gestion des Entreprises). Il a une longue expérience dans le domaine du développement informatique et dans la mise en place de solutions automatisées. Il a accompagné, jusqu’aujourd’hui, le Ministère dans son parcours d’automatisation et a été chargé, depuis 2007, de l’administration du site web du MPEM pour la mise en ligne des différentes publications du secteur. Il dispose d’une forte connaissance du secteur des pêches de la Mauritanie et d’une expérience avérée dans la préparation et la mise en place de systèmes d’information pour le secteur des pêches, en Mauritanie et dans la sous-région «Dashboard régional supervisé par la Commission Sous Régionale des Pêches (CSRP)». M. BOUJOUMAA est le responsable de l’Observatoire Économique et Social des Pêches (OESP) du MPEM, chargé du suivi et de l’évaluation des activités du secteur des pêches, de l’élaboration et de la publication des Notes conjoncturelles, des bulletins périodiques de traitement et d’analyse ainsi que des rapports annuels de statistiques de pêche
- Rapport résumé de la Mauritanie à l’Initiative pour la Transparence des Pêches (FiTI) – Année: 2022 (en FRANCAIS)
- Rapport détaillé de la Mauritanie à l’Initiative pour la Transparence des Pêches (FiTI) – Année: 2022 (en FRANCAIS)
- Communiqué de presse pour le lancement du rapport FiTI 2022 de la Mauritanie : en français; en arabe
Informations supplémentaires pour le troisième rapport (2022) de la Mauritanie à FITI
Dans le cadre de ce rapport FiTI, le GMN a compilé des informations pour l’année civile 2022 et l’a fait pour les 12 exigences de transparence du Standard FiTI.
Cette page concerne les informations relatives aux exigences de transparence du Standard FiTI traitées dans les rapports FiTI et qui ne sont pas déjà publiées sur les sites web du gouvernement mauritanien.
Tableau récapitulatif des instruments juridiques et documents de politique des pêches en 2022
Instruments juridiques | Nombre d’instruments juridiques en | Nombre d’instruments juridiques pris | |
Rappel 2021 | 2022 | 2022 | |
1. Lois et règlements | 78 | 30 | 108 |
o Ordonnances | 1 | 0 | 1 |
o Lois | 1 | 0 | 1 |
o Décrets | 26 | 4 | 30 |
o Arrêtés et circuaires | 50 | 26 | 76 |
2. Documents de politiques et | 3 | 9 | 6 |
3. Plans d’aménagement et Plans de | 4 | 5 | 1 |
o Plans d’aménagement de pêcheries | 2 | 3 | 1 |
o Plans de gestion | 1 | 1 | 0 |
o Plans d’aménagement de zones | 1 | 1 | 0 |
Textes réglementaires pris en 2022
1. Décret n° 2022-183/P.M/M.P.E.M/M.F/ portant création, organisation et fonctionnement d’un établissement public à caractère industriel et commercial dénommé l’Agence Mauritanienne des Affaires Maritimes (AMAM) :
https://www.peches.gov.mr/IMG/pdf/decret_no2022-183_amam_fr.pdf
2. Décret n° 2022-150 portant création, organisation et fonctionnement de l’Agence pour le Développement de la Pêche et de la Pisciculture Continentales (ADPPC) :
https://www.peches.gov.mr/IMG/pdf/decret_0150_2022_adppc_fr_signe.pdf
3. Décret n° 2022-045 portant modification de certaines dispositions du décret 2015-176 du 04 décembre 2015 relatif aux modalités de fixation de droits d’accès aux ressources halieutiques :
peches.gov.mr/IMG/pdf/decret_no_045-2022_dr_acces-_fr.pdf
4. Décret n° 2022-046 complétant les mécanismes d’attribution de quota de ressources halieutiques :
https://www.peches.gov.mr/IMG/pdf/decret_no_046-2022_quota_-_fr.pdf
5. Arrêté n° 419/MPEM portant 1ère fermeture de la pêche artisanale céphalopodière, de la pêche côtière céphalopodière et de la pêche hauturière de fond au titre de l’année 2022 :
https://www.peches.gov.mr/IMG/pdf/arrete_no_419-2022_-_1ere_fermeture_2022.pdf
6. Arrêté n° 0170 du 15 février 2022 fixant le montant de la redevance de la licence de pêche et de l’aquaculture continentales :
https://www.peches.gov.mr/IMG/pdf/fr_arrete_0170_redev_lic_pca.pdf
7. Arrêté n° 530 du 08 juin 2022 fixant la liste des documents à fournir pour la mauritanisation d’un navire de pêche :
https://www.peches.gov.mr/IMG/pdf/arrete_530_-_juin_2022-documents_mauritanisation_fr.pdf
8. Arrêté n° 1296-2022, portant mise à disposition d’une partie du domaine public maritime au profil de l’Office national des ports de pêche pour l’implantation d’un point de débarquement aménagé à M’heijeratt :
https://www.peches.gov.mr/IMG/pdf/arrete_no_1296_-_2022_pda_mheijratt_fr_.pdf
9. Arrêté n° 1128-2022 portant approbation du plan d’aménagement des petits pélagiques :
https://www.peches.gov.mr/IMG/pdf/arrete_no_1128-2022_approbation_plan_pp_2022-2.pdf
10. Arrêté n° 918-2022/MPEM portant 2ème fermeture de la pêche artisanale céphalopodière, de la pêche côtière céphalopodière et de la pêche hauturière de fond au titre de l’année 2022 :
https://www.peches.gov.mr/IMG/pdf/arrete_no_918-2022_-_2eme_fermeture_2022.pdf
11. Arrêté n° 839-2022/MPEM portant création et organisation de l’Observatoire Économique et Social des Pêches :
https://www.peches.gov.mr/IMG/pdf/arrete_no_839-2022-mpem_creation_oesp_fr_1.pdf
12. Arrêté n° 734-2022/MEPSP/MPEM portant création d’un Groupe National Multipartite (GNM) FiTI Mauritanie :
https://www.peches.gov.mr/IMG/pdf/arrete_no_734_gnm.pdf
13. Arrêté n° 566-2022/MEPSP/MPEM portant création du Conseil Scientifique de l’Institut Mauritanien de Recherches Océanographiques et des Pêches (CS-IMROP) :
https://www.peches.gov.mr/IMG/pdf/arrete_no_0566-2022_conseil_scientifiq-_fr.pdf
14. Arrêté n° 465-2022/MPEM complétant les dispositions de l’arrêté n° 1128/MPEM du 30 septembre 2021, fixant certaines conditions et mesures réglementaires des activités de pêche des petits pélagiques :
https://www.peches.gov.mr/IMG/pdf/arrete_no_0465_2022_de_farine_ok.pdf
15. Circulaire 006 du 25 février 2022 à tous les Armements exploitants des navires de pêche sous le régime national :
https://www.peches.gov.mr/IMG/pdf/circulaire_no_006_du_25-02-2022_fr.pdf
16. Circulaire 008 du 06 avril 2022 à tous les exploitants des navires de pêche pélagique du régime national :
https://www.peches.gov.mr/IMG/jpg/ciculaire008-060422.jpg
17. Circulaire n° 10 du 10 mars 2022 relative à l’affrètement des pirogues de sennes tournantes :
https://www.peches.gov.mr/IMG/pdf/circulaire_no_10_-_affretement_senne_tournante.pdf
18. Circulaire n° 11 du 10 mai 2022 relative à la mise en œuvre du Plan d’aménagement poulpe :
https://www.peches.gov.mr/IMG/pdf/circulaire_no_11_-_mise_en_oeuvre_plan_amenag_poulpe.pdf
19. Circulaire n° 13 du 22 juin 2022 relative à la concession Pêche côtière – courbine :
https://www.peches.gov.mr/IMG/pdf/circulaire_no_13_-_concession_courbine.pdf
20. Circulaire n° 15 du 15 juillet 2022 relative à la valorisation au maximum des petits pélagiques :
https://www.peches.gov.mr/IMG/pdf/circulaire_no_15_-_valoriser_petits_pelagiques.pdf
21. Circulaire n° 17 du 22 avril 2022 relative à la mise en place d’une concession petit pélagique :
https://www.peches.gov.mr/IMG/pdf/circulaire_no_17-_concession_pc_-_courbine.pdf
22. Circulaire n° 19 du 12 août 2022 relative aux bentho-pélagiques exceptés courbine :
https://www.peches.gov.mr/IMG/pdf/circulaire_no_19_-_benthopelagique_excepte_courbine.pdf
23. Circulaire n° 20 du 12 août 2022 relative au décompte des captures de petits pélagiques :
https://www.peches.gov.mr/IMG/pdf/circulaire_no_20_-_decompte_capt_petits_pelag.pdf
24. Circulaire n° 22-2022 relative à l’interdiction de l’espèce « Lagocephalis » :
https://www.peches.gov.mr/IMG/pdf/circulaire_lagocephalis_fr.pdf
25. Circulaire n° 23 du 02 novembre 2022 relative aux filets fixes :
https://www.peches.gov.mr/IMG/pdf/circulaire_no_23_-_filet_fixe.pdf
26. Circulaire n° 24 du 07 novembre 2022 relative aux dépassements des TAC Poulpe :
https://www.peches.gov.mr/IMG/pdf/circulaire_no_24_-_depassement_tac_poulpe_ok.pdf
27. Circulaire n° 25 du 07 novembre 2022 relative à l’ouverture de la pêche des langoustes :
https://www.peches.gov.mr/IMG/pdf/circulaire_no_25_-_ouverture_peche_lang_ok.pdf
28. Circulaire n° 26 du 29 décembre 2022 relative à l’autorisation des affrètements :
https://www.peches.gov.mr/IMG/pdf/circulaire_no_26_-_autorisation_affretement.pdf
29. Circulaire n° 173 du 14 mars 2022 relative au contingentement de quota céphalopodes :
https://www.peches.gov.mr/IMG/pdf/circulaire_no_173_-_contingentement_de_quota_cephalopodes.pdf
30. Circulaire n° 520 du 20 juin 2022 relative à l’annulation des concessions :
https://www.peches.gov.mr/IMG/pdf/circulaire_no_520_-_annulation_de_concessions.pdf
Les régimes fonciers des pêches définissent, entre autres, qui peut utiliser quelles ressources halieutiques, pendant combien de temps et dans quelles conditions. Ces accords sont l’un des aspects les plus critiques de la gestion durable des pêches. Les régimes fonciers des pêches définissent comment et pourquoi les gouvernements allouent les droits de pêche.
L’essentiel des régimes fonciers de la Mauritanie n’ont pas évolué depuis 2018 et ont été présentés en détail dans le premier rapport FiTI de la Mauritanie : Rapport FiTI 2018 .
Les changements intervenus depuis 2018 ont été présentés dans les rapports FiTI qui ont suivi :
Les informations sur les régimes fonciers des pêches pour l’année civile 2022 sont les mêmes qu’en 2021.
Au cours de l’année 2021 des accords et autres arrangements (les Accords internationaux ou autres
arrangements d’accès de navires de pêche étrangers opérant dans Ie cadre du régime étranger pour l’exploitation de concessions de droits d’usage dans les eaux sous juridiction mauritanienne – Article 37 du Code des pêches maritimes) de pêche étaient en cours en Mauritanie. Ils autorisent les navires de pêche battant pavillon étranger concernés à accéder aux ressources de la ZEEM pour la période couverte.
Accords et autres arrangements d’accès à la pêche dans les eaux sous juridiction de la Mauritanie pour les navires battant pavillon étranger, en cours en 2022 :
Partenaire contractuel | Durée/Période | L’accord est-il | L’évaluation de | L’évaluation est-elle | |
Union
| En 2022, | Oui |
Non |
|
|
Japan | Renouvellement | Oui | Non |
|
|
Sénégal | Le protocole a été reconduit en 2022 | Oui | Non |
|
|
Convention | Maintien | Oui | Non |
|
|
Convention | Maintien | Oui | Non |
|
|
Le GMN n’a pas noté de changements sur les régimes fonciers des pêches des différents accords de pêche par rapport à l’année civile 2021.
RIM/Union européenne (UE)
L’accord de pêche entre l’UE et la RIM couvrant la période juillet 2015 à juillet 2019 est arrivé à terme en juillet 2019. La durée dudit accord a été alors prolongée dans un premier temps jusqu’au 15 novembre 2020 puis pour une autre année supplémentaire (Protocole d’accord pour renouvellement signé le 12 juillet 2021), à l’issue de la signature d’accords sous forme d’échanges de lettres entre l’UE et la République Islamique de Mauritanie.
En 2022, l’UE a été autorisée à signer un nouveau Protocole sur une période de six (6) ans (2022-2028)
Les conditions du protocole n’ont pas été modifiées relativement par rapport à 2020.
RIM/Japan Tuna
En 2021, l’Accord entre le MPEM et Japan Tuna en vigueur est celui signé le 17 février 2016 pour une durée de deux (2) ans. Il a été renouvelé plusieurs fois par tacite reconduction par Lettre du MPEM adressée au Président de Japan Tuna Cooperative Association. Pour 2021, c’est par Lettre du MPEM n° 0730/MPEM du 27 septembre 2021 adressée au Président de Japan Tuna Cooperation Association que la Convention de pêche qui est arrivée à expiration le 24
février 2021 a été prolongée d’une durée supplémentaire de 24 mois.
Les montants payés sont les mêmes, ils comprennent :
i) les redevances des navires ;
ii) les frais d’observateurs
iii) la taxe parafiscale de surveillance.
Ils sont présentés en détails dans le Rapport FiTI 2021.
Conditions d’exploitation des ressources halieutiques de la Zone Économique Exclusive Mauritanienne (ZEEM) dans le cadre de l’Accord entre le MPEM et Japan Tuna pour l’année 2022
Captures | Redevances | Frais | Taxe |
1.500 T pour la période de six (6) mois | 15.000 USD par navire tous les six (6) mois + 5.000 USD | 3,5 USD par tonneau jauge brute (GT) et par an | De 50.000 à 1,3 million MRO pour les navires de pêche |
Autres documents :
- Accord MPEM/Japan tuna du 17 février 2019
- Lettre du MPEM n° 000730/MPEM du 22/09/2021 au Président de
l’Association Japan Tuna, pour prolongation de la Convention de pêche qui
est arrivée à expiration le 24/02/2022
RIM/Sénégal
Un Protocole d’accord en vigueur est celui signé le 12 juillet 2021.
Les deux parties ont convenu des clauses ci-après :
· Un quota de 50.000 tonnes par an est accordé à un nombre limité ne dépassant pas 250 sennes tournantes soit 500 embarcations ciblant les espèces pélagiques à l’exception du mulet et de la courbine, afin d’approvisionner le marché sénégalais. 6 % de ces embarcations, soit 30 doivent débarquer obligatoirement en Mauritanie, pour contribuer à l’approvisionnement du marché mauritanien. Les quantités débarquées à Nouakchott ne sont pas comptabilisées dans le quota attribué et sont vendus au prix du marché local. Pour ce qui est des trente (30) embarcations artisanales pélagiques débarquant à Nouakchott, elle opéreront dans les mêmes conditions que les embarcations mauritaniennes . Un taux de 2 % des captures accessoires est toléré à tout moment de la marée. Cette tolérance exclut les pêcheries céphalopodes et
crustacés (Article 2 modifié).
· Les captures réalisées doivent être débarquées au port de N’Diago, en territoire mauritanien. Toutefois, en attendant la construction d’un Point de Débarquement aménagé (PDA) à N’Diago, les deux parties s’accordent sur une période transitoire de 24 mois durant laquelle, les captures sont débarquées à Saint-Louis. Une procédure de suivi des débarquements et de la collecte des statistiques à Saint-Louis sera convenue d’un commun accord et devra être mise en œuvre avec les débarquements à Saint-Louis. (Article 3 modifié).
· Le quota alloué est destiné à l’approvisionnement du marché sénégalais et ne peut faire l’objet d’une exportation quelle en soit la forme vers d’autres pays. À ce titre ce quota n’est pas soumis au paiement des redevances. (Article 4 modifié).
· Les deux parties s’engagent à mettre en place des mécanismes et procédures de contrôle pour le strict
respect des dispositions du protocole d’accord et de son avenant, notamment en ce qui concerne les dispositions des articles 2 et 9 du protocole d’accord. (Article 17 bis nouveau).
· Les Autorités compétentes du Sénégal doivent soumettre aux Autorités compétentes de la Mauritanie une demande de licences pour les embarcations qui désirent pêcher dans le cadre de ce protocole, un (01) mois au moins avant la date du début de validité demandée. Les demandes sont présentées conformément
aux formulaires fournis à cet effet par les Autorités mauritaniennes.
· Les licences de pêche ne seront remises qu’après l’accomplissement des opérations relatives à l’identification et au suivi de l’embarcation par i) la vérification de la lisibilité de la transcription des numéros
d’immatriculation et ii) et la pose des scellés. L’identification et le suivi du capitaine et de l’équipage de l’embarcation sont également effectués pour faciliter la lutte contre l’immigration clandestine, objectifs partagés par les deux gouvernements.
· À cette fin, le capitaine et l’ensemble de l’équipage de chaque embarcation doivent se soumettre à l’enrôlement biométrique, à l’effet de détenir des actes d’identification, tel qu’exigé par les Autorités mauritaniennes compétentes. Aussi, le capitaine et l’ensemble de l’équipage de chaque embarcation ont l’obligation de se munir du rôle d’équipage, établi, par le Service régional des Pêches et de Surveillance de Saint-Louis. Afin de faciliter le déroulement de cette opération, les Autorités mauritaniennes ont ouvert un centre d’enrôlement à Ndiago.
· Les licences de pêche ne seront délivrées qu’aux seules embarcations artisanales de pêche pélagique ayant rempli les conditions ci-dessus. En conséquence, les licences de pêche délivrées en application du présent protocole sont trimestrielles et individuellement octroyées pour chaque embarcation, conformément à la règlementation en vigueur et toute autre procédure arrêtée de commun accord par la Commission paritaire. (Article 5 modifié).
· Les embarcations artisanales de pêche pélagique autorisées à pêcher dans le cadre du présent protocole doivent exercer leurs activités conformément aux lois et règlements en vigueur en Mauritanie.
Elles doivent à cet effet détenir un récépissé de sortie délivré par les Autorités compétentes sénégalaises et visé par le représentant de la Garde Côte Mauritanienne (GCM) à Saint-Louis attestant que l’embarcation a fait l’objet d’un contrôle (engins de pêche, équipage, autorisation de pêche, mesures de sécurité, etc.) ; passer au point d’entrée et de sortie des eaux sous juridiction mauritanienne (situé à proximité du port de Ndiago) ; faire
l’objet d’un message d’information émanant du Service régional des Pêches et de la Surveillance de Saint-Louis à l’intention du Poste de Garde Côtes Mauritanienne (GCM) de Ndiago qui doit en accuser réception; opérer exclusivement dans la zone de pêche comprise entre les latitudes 16°10’N (Ndiago) et la rade se trouvant au sud du port autonome de Nouakchott 17°55’N. (Article 6 modifié).
Autres documents :
Convention Libre pélagique
En 2022, aucun changement n’a été observé pour les montants des redevances à payer par rapport à 2021. Les informations sont présentées en détail dans le Rapport FiTI 2021 et sont résumées ci-après ;
- Compensation financière : 300.000 EUR par an, payable en trois tranches trimestrielles
- Redevances : 123 EUR la tonne pêchée
- Frais de gestion licence : 5.000 EUR par licence trimestrielle
- Frais d’observateurs : 3,5 USD par GT et par an.
- Taxe parafiscale de surveillance instituée par le Décret n° 2006-010 du 17 février 2006.
- Redevance indivisible de :
- 250 USD par mois et par navire thonier canneur ;
- 000 USD par mois et par navire thonier senneur et ;
- 500 USD par mois par navire thonier palangrier.
Autres documents :
Convention pêche Libre au thon (autre que Japan Tuna et l’UE)
En 2022, aucun changement n’a été observé pour les montants des redevances à payer par rapport à 2021. Les informations sont présentées en détail dans le Rapport FiTI 2021.
Paiements prévus pour les navires de pêche étrangers autres que Japan Tuna et l’UE pour l’accès aux thonidés et ressources associées de la ZEEM pour 2022.
Type | Redevance | Frais | Taxe |
Senneurs | · 30.000 USD | 3,5 | Montant en fonction du GT conformément au Décret n° |
Canneurs | · 26.250 par | 3,5 | |
Palangriers | · 22.500 USD | 3,5 |
Autres documents :
- Modèle de Convention de pêche au thon, Navire thonier canne : modification de la redevance indivisible dont le montant passé en 2020 à 26.250 US$ par mois et par navire thonier canneur
- Modèle de Convention de pêche au thon, Navire thonier senneur : modification de la redevance dont le montant est passé à 30.000 US$ par mois et par navire thonier senneur
- Modèle de Convention de pêche au thon, Navire thonier canneur : modification de la redevance dont le montant est passé à 22.500 US$ par mois par navire thonier palangrier
- Convention de pêche au thon
Les études ou rapports existant réalisés par les Autorités nationales ou les tièrces Parties à un accord et fournissant une évaluation ou un contrôle dudit Accord :
- RIM/UE
- Évaluation rétrospective et prospective du Protocole à l’accord de partenariat dans le domaine de
la pêche durable entre l’Union européenne et la République islamique de Mauritanie (Rapport final, 25 mars 2019) - Rapport de la Réunion annuelle du Comité Scientifique Conjoint relatif à l’Accord de pêche signé entre la République islamique de Mauritanie et l’Union européenne (11 au 14 juin 2019)
- Rapport de la Réunion extraordinaire du Comité Scientifique Conjoint relatif à l’Accord de pêche signé entre la République islamique de Mauritanie et l’Union européenne (10 au 12 février 2021)
- L’évaluation des ressources halieutiques de la ZEEM est du ressort de l’IMROP en tant qu’institution nationale de recherche halieutique.
- Les principales informations relatives à cette exigence sont disponibles et accessibles en ligne sur les sites du gouvernement, sous forme de Rapports des Groupes de travail de l’IMROP. Lesdits Groupes de travail sont
organisés tous les quatre (4) ans pour évaluer les principaux stocks et formuler des recommandations pour la prise de décisions en matière de gestion durable de ces ressources. - L’évaluation des ressources halieutiques de la Zone économique exclusive mauritanienne (ZEEM) par l’IMROP a fait appel à deux catégories de méthodes :
- les méthodes dites directes, qui consistent à analyser l’évolution de l’abondance des stocks à partir des données des campagnes scientifiques annuelles, et ;
- les méthodes indirectes, basées sur l’ajustement de modèles de dynamique des populations aux données de statistiques de captures et d’efforts de pêche.
- Les résultats du dernier Groupe de travail de 2019, organisé tous les quatre (4) ans, avec les données de 2018 restent valables pour l’année 2022.
Par ailleurs, les Groupes de travail du Comité des Pêches pour l’Atlantique Centre-Est (COPACE/FAO) ont été organisés en 2022. Les résultats sont présentés dans le «Rapport de la neuvième session du sous-comité scientifique, Nouakchott, Mauritanie, 5-9 décembre 2022 Rapport de la neuvième session du sous-comité scientifique, Nouakchott, Mauritanie, 5-9
décembre 2022 » dont les principales conclusions sont présentées ci-après :
État des ressources démersales [2022] :
Cinq (5) stocks sont surexploités
| o sardinelle ronde (Sardinella audita), o sardinelle plate (S.maderensis), o Sardinelle spp, o chinchard de Cunene (Tracurustrecae) et o bonga (Ethmalosefimbriata).
|
Trois (3) stocks sont pleinement exploités : | o chinchard atlantique (Trachurustrachurus), o chinchard (Scomber colias) o anchois (Engraulis encrasicolus).
|
Un (1) stock non-pleinement exploité
| o Sardina pilchardus de la Zone A+B et la Zone C.
|
Les autres ressources démersales exploitées n’ont pas fait l’objet d’évaluation spécifique.
Le stock du poulpe a connu un redressement passant d’un état de surexploitation avec un excédent d’effort de pêche de 17 % (Groupe de travail 2014) à un état de pleine exploitation en 2018. En 2022, il a été constaté une surexploitation de la biomasse du poulpe consécutive à un effort de pêche excessif engendrant des dépassements de 130 % du TAC de l’année 2021. Cette surexploitation a eu comme effet une diminution significative de l’abondance du poulpe dans la partie côtière (les profondeurs inférieures à 80 m), dans laquelle opère la majorité́ des unités ciblant cette ressource.
L’IMROP a recommandé d’observer beaucoup de prudence dans l’exploitation de ce stock encore fragilisé par de longues années de surexploitation, notamment en procédant à une réduction dans l’immédiat de l’effort de pêche (nombre d’unités, dimensionnement des engins) pour l’ajuster aux possibilités offertes par la ressource (TAC) et observer un gel de cet effort à son niveau optimum. Les espèces comme les seiches et le calmar offrent toujours des possibilités supplémentaires d’exploitation et leur potentiel a été revu à la hausse conformément aux indic
État des ressources pélagiques [2022]
Cinq (5) stocks sont surexploités
| o sardinelle ronde (Sardinella audita), o sardinelle plate (S. maderensis), o Sardinelle spp, o chinchard de Cunene (Tracurus trecae) et o bonga (Ethmalose fimbriata).
|
Trois (3) stocks sont pleinement exploités :
| o chinchard atlantique (Trachurus trachurus), o chinchard (Scomber colias) o anchois (Engraulis encrasicolus).
|
Un (1) stock non-pleinement exploité
| o Sardina pilchardus de la Zone A+B et la Zone C.
|
Il a été démontré que le stock de sardinelle ronde (sardinella aurita) est dans une situation critique.
Elle a connu une baisse critique de 74 % des prises totales de 2020 (193.000 tonnes) à 2021 (49.500 tonnes) ; ce qui ne représente que 2 % des prises totales en 2021.
Il n’a pas été possible de quantifier exactement l’ampleur de l’effort de pêche à réduire, mais compte tenu de la situation dégradée de ce stock, et par mesure de précaution, il a été proposé une réduction d’au moins 60 % de la
mortalité actuelle exercée sur ce stock.
Afin d’améliorer l’état des stocks de sardinelles, il est recommandé d’interdire leur utilisation pour la fabrication de farine et d’huile de poisson. Le COPACE a également recommandé aux gouvernements nationaux, y compris celui de la Mauritanie, d’assumer leurs responsabilités en matière de gestion durable de la sardinelle et de lancer des
consultations sur la gestion conjointe de cette ressource fondamentale.
Potentiel exploitable [2022]
Le Groupe de travail de l’IMROP a conclu que le potentiel exploitable des ressources halieutiques de la ZEEM est de 1.830.140 tonnes, toutes espèces confondues. Ces estimations confirment l’importance du potentiel exploitable
composé de près de :
o 42.700 tonnes/an de céphalopodes ;
o 7.840 tonnes de crustacés (crevettes, crabes et langouste) ;
o 42.700 tonnes de céphalopodes (poulpe, seiche et calmar) ;
o 1.353.000 tonnes/an de ressources de pélagiques.
o Par rapport au TAC de 2021, seuls le poulpe et la langouste ont accusé un dépassement, respectivement de 130 % et 173 %.
Le potentiel de mollusques bivalves (notamment les praires) est de l’ordre de 350.000 tonnes/an. Ce stock ne fait l’objet d’aucune exploitation actuellement en raison d’une teneur élevée en cadmium (Cd).
Espèces | TAC 2021 | Captures | % Exploitation |
Céphalopodes | 42.700 | 44.374 | 104 |
Poulpe | 30.700 | 39.963 | 130 |
Seiche | 4.000 | 2.149 | 54 |
Calamar | 8.000 | 2.149 | 27 |
Crevettes | 7.200 | 2.452 | 34 |
Démersaux | 87.000 | 44.497 | 51 |
Merlu | 10.093 | 9.295 | 92 |
Pélagiques | 1.353.000 | 893.833 | 66 |
Crabes | 400 | 206 | 52 |
Thon | 24.000 |
| 0 |
Langouste | 240 | 415 | 173 |
Total (tonnes) | 1.524.633 | 995.072 | 65 |
En 2022, les 466 navires de pêche commerciale enregistrés[1] en Mauritanie comprennent 346 navires (soit 74 %) opérant dans le régime national et 120 navires (soit 26 %) opérant dans le régime étranger alors qu’en 2021, les 392 navires de pêche commerciale du registre comprennent 298 navires (soit 76 %) opérant dans le régime national et 94 navires (soit 24 %) opérant dans le régime étranger.
Les navires de pêche à grande échelle d’origine étrangère opérant en Mauritanie sont au nombre de 164 unités en 2022 dont 44 (27 % des navires étrangers) opérant dans le régime national et 120 (73 % des navires étrangers)
opérant dans le régime étranger.
Ü Il est noté une baisse continue des navires étrangers opérant dans le régime national (navires affrétés coque
nue) : 111 en 2019 ; 70 en 2020 ; 53 en 2021 et 44 en 2022.
[1] Le nombre de navires de pêche à grande échelle a été estimé à partir des listes de paiements fournies par la DGER
Ü Les navires étrangers opérant dans le régime étranger ont continu une baisse de 2019 à 2020 (133 en 2019 ;
131 en 2020 ; 94 en 2021) avant d’accuser une hausse de +28 % entre 2021 et 2022.
Liste des navires de pêche à grande échelle opérant en Mauritanie
· Liste des navires des navires affrétés opérant dans le régime nationalsuivis par la DGERH en 2022
Répartition du nombre de navires de pêche commerciale à grande échelle selon le régime d’exploitation et l’origine du navire en 2022.
Régime | Origine des navires | Nombre de navires de pêche à grande échelle | ||
Rappel 2021 | 2022 | Progression 2021-2022 | ||
Régime national | Navires mauritaniens, y compris les navires mauritanisés de Fuzhou HongDong | 245 | 301 | +23% |
Navires étrangers (navires affrétés coque nue) | 53 | 44 | -17% | |
Régime étranger | Navires étrangers opérant dans le cadre d’Accords de pêche et autres arrangements pêche | 94 | 120 | +28% |
Total |
| 392 | 465 | +19 % |
Répartition du nombre de naviresde pêche à grande échelle battant pavillon national en 2022
Navires autorisés à pêcher dans la ZEEM – | Rappel | 2022 | Progression 2021-2022 |
o Navires mauritaniens opérant dans le régime national | 209 | 202 | -3% |
o Navires mauritanisés de Fuzhou HongDong opérant dans le régime national | 36 | 99 | +175% |
TOTAL | 245 | 301 | +23% |
Répartition du nombre de navires de pêche à grande échelle battant pavillon étranger en 2022
Navires autorisés à pêcher dans la ZEEM – | Rappel 2021 | 2022 | Progression 2021-2022 |
Navires affrétés coque nue opérant dans le régime national | 53 | 44 | -17 % |
o Navires affrétés coque nue | 53 | 44 |
|
|
|
|
|
Navires étrangers opérant dans le régime étranger | 94 | 120 | +28% |
o Navires opérant dans le cadre de l’Accord de pêche avec l’UE § Espagne § France § Laotienne[1] § Lettonie § Lituanie § Pologne § Salvador[2] | 48
35 8 2 3 0 0 0 | 57
41 10 1 1 2 1 1 | +19% |
o Navires opérant dans le cadre de la Convention pêche au thon libre avec Japan Tuna (Japon) | 16 | 22 | +37 % |
§ Japon | 16 | 22 |
|
o Navires opérant dans le cadre de la Convention pêche pélagique libre § Angola § Belize § Cameroun § Lettonie § Lituanie § Oman § Russie | 24
1 8 8 0 0 0 7 | 27
1 5 10
1 10 | +12 % |
o Navires opérant dans le cadre de la convention pêche au thon libre (autre que Japan § Belize § Cabo Verde § Cuba § Curaçao § Guatemala § Guinée § Panama § Salvador § Sénégal | 11
0 0 0 2 1
2 0 6 | 14
1 1 0 0 0 1 1 2 8 | + 21 % |
[1] Il s’agit de navires d’appui utilisés par la flotte de l’UE opérant en Mauritanie
[2] Il s’agit de navires d’appui utilisés par la flotte de l’UE opérant en Mauritanie
Les sources de revenus du gouvernement de la Mauritanie provenant des activités de pêche à grande échelle dans la ZEEM sont diverses et dépendent du régime de pêche.
Liste des Paiements des navires:
Paiements effectués par les navires de pêche à grande échelle opérant dans la ZEEM en 2022 (en MRU)
Navires opérant dans la ZEEM |
Paiements |
Nom de la |
Nom de l’Autorité nationale qui a reçu le paiement |
Date à laquelle le paiement a été reçu par l’Autorité |
Objet du paiement |
|
Rappel 2021 |
2022 |
|
|
|
|
|
Navires sous régime national |
123.357.907 |
120.905.165 |
Armateurs |
Trésor public |
Non déterminée |
Accès aux |
o Navires mauritaniens battant |
100.466.274 |
98.955.814 |
||||
o Navires étrangers battant pavillon étranger (navires affrétés coque nue) |
22.806.633 |
21.949.351 |
||||
Navires sous régime étranger |
3.827.700.606 |
1.435.157.426 |
||||
o Accord UE |
2.586.898.402 |
287.995.771 |
||||
o Convention libre thon, y |
35.097.947 |
77.468.740
|
||||
o Convention libre pélagique |
1.205.704.257 |
1.069.692.915 |
||||
TOTAL |
3.951.058.513 |
1 556 062 591 |
|
Droits d’accès direct |
Taxe parafiscale de surveillance |
Montant forfaitaire |
TOTAL |
||||
Navires opérant |
Rappel 2021 |
2022 |
Rappel 2021 |
2022 |
Rappel 2021 |
2022 |
Rappel 2021 |
2022 |
Navires mauritaniens battant pavillon mauritanien (y |
70.226.274 |
69.428.814 |
12.650.000 |
12.520.000 |
17.590.000 |
17.007.000 |
100.466.274 |
98.955.814 |
Navires étrangers battant pavillon étranger (navires |
21.575.633 |
20.708.351 |
390.000 |
380.000 |
926.000 |
861.000 |
22 891.633 |
21.949.351 |
TOTAL |
91.801.907 |
90 137 165 |
13.040.000 |
12 900 000 |
18.516.000 |
17.868.000 |
123.357.907 |
120.905.165 |
Détail des paiements effectués par les navires de pêche opérant dans le cadre du régime étranger pour 2022 (en MRU)
Paiements |
Années |
Accord UE |
Convention libre thon, y compris Japan Tuna |
Convention libre pélagique |
TOTAL |
Taxe parafiscale de |
Rappel 2021 |
5.887.496 |
574.636 |
1.468.785 |
21.230 917 |
2022 |
4.780.000 |
957.057 |
12.240.000 |
17.977 057 |
|
Frais |
Rappel 2021 |
1.041.253 |
12.609.855 |
13.651 108 |
|
2022 |
1.877.452 |
12.981.406 |
14.858 858 |
||
Frais de gestion |
Rappel 2021 |
14.998.928 |
14.998 928 |
||
2022 |
12.348.219 |
12.348 219 |
|||
Redevance pêche |
Rappel 2021 |
33.482.058 |
1 163.326.689 |
1.196.808.747 |
|
2022 |
9.013.941 |
74.634.231 |
83.648.172 |
||
Avance |
Rappel 2021 |
9.467.852 |
9.467.852 |
||
2022 |
– |
||||
Décompte |
Rappel 2021 |
|
|
|
|
|
2022 |
274.201.830 |
|
816 206 691 |
1.090.408.521 |
Compensation |
Rappel 2021 |
2.571.543.054 |
2.357.500.000 |
||
2022 |
215.916.599 |
215.916.599 |
|||
Totaux |
Rappel 2021 |
2.586.898.402 |
35.097.947 |
1.205.704.257 |
3.827.700.606 |
2022 |
287.995.771 |
77.468.740 |
1.069.692.915 |
1.435.157.426 |
Les informations sur les paiements aux Autorités portuaires n’ont pas été recueillies dans le cadre de ce processus de Rapport FiTI.
Toutes les captures sont effectuées dans les eaux sous juridiction mauritanienne, aucun navire de pêche battant pavillon mauritanien n’opérant dans les pays étrangers ou en haute mer.
Les captures globales effectuées par les navires de pêche à grande échelle dans la ZEEM sont estimées
à 642.777 en 2022 contre 661.504 tonnes en 2021, soit une régression de -2 %.
Captures effectuées par les navires battant pavillon mauritanien en 2021
Captures |
Quantité (tonnes) |
Progression 2021-2022 |
||
|
Rappel 2021 |
2022 |
||
Total |
44.966 [100%] |
60.817 [100%] |
+35 |
|
Pélagiques |
16.075 |
30.507 [50%] |
+90 |
|
Céphalopodes |
10.509 |
15.659 [26 %] |
+49 |
|
Démersaux |
17.448 |
13.787 [23%] |
-21 |
|
Crustacés |
935 |
865 [1 %] |
-7 |
|
Ventilé par type de concession |
|
|
||
Pêche côtière (PC) céphalopodière |
|
|
|
|
PC céphalopodière PC Poissons démersaux |
108 |
193 |
+79 |
|
PC crustacés |
373 |
415 |
+11 |
|
PC poissons démersaux |
2.994 |
1.657 |
-45 |
|
PC poissons pélagiques |
2.112 |
3.218 |
+52 |
|
PC poissons pélagiques |
7.713 |
23.584 |
+206 |
|
PC poissons pélagiques |
4.976 |
2.132 |
-57 |
|
Pêche hauturière (PH) aux crabes profonds |
124 |
204 |
+65 |
|
PH céphalopodière |
2.659 |
828 |
-69 |
|
PH céphalopodière ; PH poissons démersaux autres que le |
21.504 |
27.066 |
+26 |
|
PH des crevettes |
303 |
127 |
-58 |
|
PH morutière |
1.012 |
257 |
-75 |
|
PH poissons démersaux autres que le merlu |
1.068 |
1.138 |
+7% |
|
Total général |
44.966 |
60.817 |
+35% |
Captures annuelles des navires de pêche à grande échelle battant pavillon étranger, y compris les navires affrétés, opérant dans la ZEEM en 2022 (données ICCAT sur les thonidés non incluses)
Groupe d’espèces |
Quantité |
Progression 2020-2021 |
||||
Rappel 2021 |
2022 |
|||||
Total annuel des captures conservées |
616.538 |
588.960 |
-4 % |
|||
Pélagiques |
595.796 [97 %] |
569.381 [97 %] |
-4 % |
|||
Démersaux |
19.476 [3 %] |
16.625 [3%] |
-15 % |
|||
Crustacés |
1.250 [<1 %] |
2.790 [<1 %] |
+123 % |
|||
Céphalopodes |
16 [<1 %]] |
164 [<1 %] |
+925 % |
|||
|
Ventilé par |
|||||
Crustacés exceptée la langouste |
1.260 |
2. 831 |
+125 % |
|||
Espagne |
1.260 |
2. 831 |
+125 % |
|||
Espèces démersales autres que le merlu |
1.461 |
1.229 |
-16 % |
|||
Espagne |
1.461 |
1.229 |
-16 % |
|||
Merlu noir |
8.365 |
7.554 |
-10 % |
|||
Espagne |
8.365 |
7.554 |
-10 % |
|||
PC poissons démersaux |
126 |
|
-100 % |
|||
Maroc |
126 |
|
-100 % |
|||
PC poissons pélagiques |
4.837 |
3.837 |
-21 % |
|||
Turquie |
4.837 |
3.837 |
-21 % |
|||
PC poissons pélagiques |
186.990 |
155.178 |
-17 % |
|||
Belize |
60 |
180 |
+200 % |
|||
Cameroun |
5.738 |
|
-100 % |
|||
Palau |
382 |
|
-100 % |
|||
Turquie |
180.809 |
154.998 |
-14 % |
|||
|
PC poissons pélagiques Segment 2 ; PC Poissons |
857 |
1.012 |
+18 % |
||
|
|
Turquie |
857 |
1.012 |
+18 % |
|
PC poissons pélagiques |
139.969 |
151.912 |
+9 % |
|||
Belize |
|
|
|
|||
Chine |
1.394 |
2.278 |
+63 % |
|||
Curaçao |
|
|
|
|||
Nigeria |
755 |
|
-100 % |
|||
Norvège |
242 |
34 |
-86 % |
|||
Turquie |
137.578 |
149.599 |
+9 % |
|||
Pêche hauturière (PH) poissons démersaux |
92 |
121
|
+32 % |
|||
Turquie |
92 |
50 |
-46 % |
|||
|
|
Egypte |
|
70 |
|
|
|
Pêche |
|
|
|
||
PH poissons démersaux autres que le merlu |
|
|
|
|||
Turquie |
|
|
||||
Pélagiques |
272.580 |
265.287 |
-3 % |
|||
Angola |
11.060 |
259 |
-98 % |
|||
Belize |
82.510 |
63.129 |
-23 % |
|||
Cameroun |
102.711 |
113.013 |
+10 % |
|||
Géorgie |
|
|
|
|||
Lettonie |
19.587 |
35.884 |
+83 % |
|||
Lituanie |
14.089 |
|
-100 % |
|||
Pologne |
|
|
|
|||
Russie |
42.623 |
53.001 |
24 % |
|||
Total général |
616.538 |
588.960 |
-4 |
Débarquementdans les ports nationaux et étrangers et transbordement en 2022
Libellé |
Rappel 2021 |
2022 |
Captures effectuées dans la |
661.504 |
649.777 |
Part des quantités |
57 |
57 |
Part des transbordements et |
43 |
43 |
Informations sur les rejets en 2022
En 2022, ont été réalisées cinq (5) missions d’observations scientifiques dont deux (2) à bord des chalutiers pélagiques industriels de type russe, une seule mission pour la pêche crevettière et deux (2) pour la pêche côtière pélagique.
En résumé, pour 2022, des informations précises sur le volume total des rejets ne sont pas disponibles.
Autre document
Synthèse des missions d’observations scientifiques 2022
Informations sur l’effort de pêche
Pour l’année civile 2022, le GNM a été en mesure de trouver des informations sur l’effort de pêche, en termes en nombre d’heures de pêche.
Données tirées du premier rapport de la première réunion du CTS de 2023.
Effort de pêche des navires de pêche à grande échelle dans la ZEEM en 2022
Pêcherie |
Effort (en heures) |
|
2021 |
2022 |
|
Crustacés, exceptés langouste |
14.448 |
30.528 |
Espèces démersales autres |
9.300 |
10.788 |
Merlu noir |
17.412 |
15.720 |
Pêche chalutière (PC) céphalopodière ; PC |
10.080 |
12.636 |
PC crustacés |
10.980 |
13.140 |
PC poisons démersaux |
36.972 |
18.480 |
PC poissons pélagiques segment 1 |
648 |
708 |
PC poissons pélagiques segment 2 |
7476 |
5.928 |
PC poissons pélagiques segment 2 ; PC poissons |
11 |
96 |
PC poissons pélagiques segment 3 |
11.352 |
14.808 |
PH aux crabes profonds |
2.832 |
4.668 |
PH céphalopodière |
26.608 |
6.588 |
PH céphalopodière + PH |
246.780 |
265.032 |
PH crevettière |
3.276 |
1.968 |
PH morutière |
2.400 |
1.668 |
PH morutière + PH poissons |
1.092 |
|
PH poissons démersaux autres |
8.472 |
13.284 |
Pélagiques |
33.564 |
8.208 |
Pélagique libre |
29.844 |
52.200 |
Total général |
475.548 |
476.448 |
Autres informations importantes sur la pêche
Un Symposium international sur les petits pélagiques en zone nord-ouest africaine a été organisé par l’IMROP à Nouakchott
du 24 au 26 mai 2022 : cliquer ici.
Sur le plan socio-économique, les éléments phares et les principales conclusions et recommandations tirés des échanges
pour les pays de la sous-région y compris la Mauritanie, peuvent être résumés comme suit :
– Importance des petits pélagiques en termes de fourniture de protéines animales et de contribution à la sécurité alimentaire,
de création d’emplois et de moyens d’existence durables, de génération de recettes budgétaires, de contribution aux PIB des pays côtiers et de lutte contre la pauvreté ;
– Diminution de la consommation per capita de petits pélagiques et tendances vers une insécurité alimentaire ;
– Émergence de l’industrie de la farine de poisson, segment extraverti, à l’origine de l’accentuation de la vulnérabilité et de la précarité des populations côtières, et constituant des menaces sur la santé publique.
Il a été fortement recommandé de réduire et contrôler les usines de farine de poisson et les volumes traités ainsi que d’accorder une priorité aux formes de valorisation sources de plus grande valeur ajoutée et d’emplois.
L’accent a été également mis sur le besoin de privilégier l’approvisionnement des marchés locaux en petits pélagiques qui constituent la source de protéine animale la plus accessible en termes de coût, de quantité et de qualité aux nombreuses populations à faibles revenus dans un contexte d’une croissance démographique importante.
Les autres recommandations concernent i) la fourniture aux populations des produits salubres et sécurisés ; ii) la délocalisation des usines de farine de poisson des zones de résidence et d’activités touristiques pour les besoins de santé publique et de consolidation des moyens d’existence des communautés ; et iii) une plus forte intégration de la pêche migrante dans les politiques de gestion des
pêcheries de pélagiques côtiers aux échelles nationale et sous-régionale.
En matière de gouvernance il a été reconnu l’urgence de la mise en place d’une gestion sous-régionale des petits pélagiques. En Mauritanie, la réflexion sur les droits d’usage est bien avancée et un plan d’aménagement des pêcheries de petits pélagiques a été développé. Il est essentiel et urgent que des décisions de gestion harmonisées entre les pays de la sous-région, et exploitant un même stock, soient prises. Sur les sujets émergents, il est nécessaire de prendre en compte les interactions entre la pêche, le milieu marin et les autres activités en
mer.
1) Aspects environnementaux
Le GNM considère que les résultats de 2018 restent provisoirement valables pour 2022, faute de données actualisées.
Pour mémoire en 2018, un réchauffement progressif des eaux a été mis en évidence en Mauritanie. Celui-ci est en rapport avec les
perturbations dans la dynamique du front thermique qui se manifestent par un séjour plus long de celui-ci dans les eaux mauritaniennes.
Cette tendance au réchauffement est confirmée par les données in situ de la station de Cansado, reposant sur plus de 3 décennies d’enregistrements journaliers et qui montrent une élévation de la température de l’eau de mer d’environ 0,6°C.
L’analyse des données de différentes campagnes océanographiques nationales et internationales a montré une extension de la
Zone de minimum d’oxygène (OMZ) qui a été repérée dans la zone du Cap blanc ; situation pouvant affecter les habitats des espèces pélagiques.
L’érosion côtière de plus en plus prononcée occasionne un recul significatif du trait de côte dans certaines parties du littoral. D’après l’IMROP, malgré des activités industrielles en développement le long du littoral et une activité d’exploration pétrolière en plein essor,
les milieux marin et côtier (habitats et eaux) restent relativement saints et salubres.
En outre, un changement notable de la direction dominante des vents a été constaté, passant de NNW/NW pour la période 1960 –
1999 vers le plein nord de 2000 à 2018. Cette situation a sans doute influencé la dynamique de l’upwelling qui montre une diminution de son intensité ces dernières années.
2) Indicateurs socio-économiques
Faute d’actualisation, le GNM considère que les indicateurs socioéconomiques du secteur de la pêche à grande échelle en 2022 sont les mêmes qu’en 2021.
Ainsi, les recettes annuelles du Trésor en 2022 ont atteint 6,41 milliards MRU, composées de 61 % issues du régime étranger, 25 % du régime national et 14 % des autres recettes en faveur des institutions.
Recettes du secteur de la pêche de la Mauritanie, de 2016 à 2022
Libellé |
2018 |
2019 |
2020 |
2021 |
2022 |
Régime |
2,42 |
2,26 |
2,19 |
2,05 |
2,66 |
Régime |
5,07 |
6,22 |
5,40 |
4,28 |
3,66 |
Autres recettes (MPEM + DGD |
1,50 |
1,53 |
1,30 |
1,34 |
2,32 |
Recettes |
8,99 |
10,01 |
8,89 |
7,68 |
8,65 |
Recettes |
49,3 |
51,4 |
55 |
68 |
78 |
Poids du secteur dans les recettes totales du |
18 |
19 |
16 |
11 |
11 |
Faute d’actualisation les données de 2021 concernant les emplois générés par le secteur des pêches maritimes et la valeur
ajoutée de la pêche restent valables pour 2022. Ces données sont présentées en détails dans le rapport 2021.
Pour mémoire, en 2021, les emplois générés par le secteur des pêches maritimes ont été réévalués suivant une approche consolidée
sur la base des critères objectifs et des ratios cohérents et reconnus. Le secteur génère actuellement 226.000 emplois (directs et indirects) dont environ 54.000 emplois en mer et 10.650 emplois dans la transformation et la commercialisation des produits de la mer.
La part de la valeur ajoutée de la pêche dans le secteur primaire est de 33,1 % alors que la Part de la valeur ajoutée de la pêche et
des industries de transformation des produits de la pêche dans l’économie nationale est de 7,9 %.
Type d’embarcation utilisé par la pêche à petite échelle en 2022
Type | Pirogue |
| Pirogue | Vedette | Bateau | Lanche | Pirogue | Canot | TOTAL |
Pêche artisanale | 5.399 |
| 2.107 | 365 |
| 114 | 23 | 7 | 8.015 (92 %) |
Pêche côtière | 98 |
| 454 |
| 99 |
|
|
| 651 (8 %) |
TOTAL | 5.497 |
| 2.561 | 365 | 99 | 114 | 23 | 7 | 8.666 (100 %) |
Répartition des embarcations de pêche artisanale selon l’activité en 2022
Type | Pirogues | Pirogue inactives | TOTAL |
Pêche artisanale | 6.431 | 1.584 | 8.015 (92 %) |
Pêche côtière | 399 | 252 | 651 (8 %) |
TOTAL | 6.830 | 1.836 | 8.666 (100 %) |
Répartition des embarcations utilisées par la pêche à petite échelle par pavillon en 2022
Pays | Pêche artisanale | Pêche côtière | Total |
Cameroun |
| 4 | 4 |
Chine |
| 6 | 6 |
Mali | 6 |
| 6 |
Maroc |
| 1 | 1 |
Mauritanie | 7.900 | 465 | 8.365 |
Sénégal | 109 | 132 | 241 |
Turquie |
| 42 | 42 |
Nigéria |
| 1 | 1 |
TOTAL | 8.015 | 651 | 8.666 |
Répartition des engins de pêche utilisés par la pêche à petite échelle par type d’engin en 2022
Nombre d’engins | Chalut | Filet | Ligne | Piège | Senne tournante | Sans engin | Total |
Pêche artisanale |
| 363 | 1.052 | 5.016 |
| 1.584 | 8.015 |
Pêche côtière | 6 | 15 |
| 21 | 208 | 401 | 651 |
TOTAL | 6 | 378 | 1.052 | 5.037 | 208 | 1.985 | 8.666 |
· Contrairement à l’année 202, les listes des licences de pêche accordées aux navires de pêche à petite échelle en 2022 ne sont pas publiées sur le site web du ministère en charge des pêches.
· Il n’existe pas à proprement parler d’un registre des navires de pêche à petite échelle permettant de lister tous les navires de pêche à petite échelle disposant ou pas de licence de pêche, faute de listing des navires de pêche à petite échelle en activité.
· Toutefois, même si ledit listing n’existe, il est possible d’estimer le nombre (ou le pourcentage) de navires ne disposant pas de licence de pêche par un rapprochement entre le nombre de licences délivrées et le nombre total de navires de pêche à petite échelle établi par l’enquête cadre.
· En 2022, le nombre total de concessions est de 18.778 contre 17.495 en 2021, soit
une hausse de +7%.
Répartition des concessions de la petite échelle par pavillon en 2022
Pêcherie | Nombre de | Nombre de concessions | Nombre total de |
| |
2022 | 2022 | Rappel 2021 | 2022 | Progression | |
Pélagiques | 4.137 | 94 | 4.070 | 4.231 | +4 % |
Céphalopodes | 7.106 | 16 | 6.712 | 7.122 | +6 % |
Démersaux | 7.343 | 23 | 6.626 | 7.366 | +11 % |
Autres | 38 | 21 | 87 | 59 | -32 % |
TOTAL | 18.624 | 154 | 17.495 | 18.778 | +7 % |
Autres documents sur les licences de pêche à petite échelle
Nombre total de pêcheurs opérant dans le sous-secteur de la pêche à petite échelle
En 2022, 44.710 pêcheurs exercent leurs activités à plein temps.
Les pêcheurs étrangers représentent 17 % (soit 7.515 marins) et sont composés à majorité de pêcheurs sénégalais. Les autres étrangers sont composés des nationalités suivantes : bissau-guinéenne, malienne, turque, chinoise, nigériane, camerounaise et marocaine.
En Mauritanie, il n’y a aucune femme qui exerce le métier de pêcheur, que ce soit pour les embarcations mauritaniennes que pour les embarcations sénégalaises de pêche à la senne tournante affrétées.
Segment | Mauritaniens | Sénégalais | Autres étrangers | Total | ||
2022 | 2022 | 2022 | Rappel 2021 | 2022 | Progression | |
Pêche artisanale | 32.282 | 1.803 | 119 | 27.240 | 34.204 | 26 % |
Pêche côtière | 4.913 | 4.566 | 1.027 | 5.083 | 10.506 | 107 % |
TOTAL | 37.195 | 6.369 | 1.146 | 32.323 | 44.710 | 38 % |
Paiements effectués par les professionnels de la pêche à petite échelle
En 2022, le montant global payé par les navires de pêche à petite échelle opérant dans le cadre du régime national est de 44.900.700 MRU contre 43.561.164 MRU en 2021, soit une hausse de +3 % en valeur relative.
Comme en 2021, il n’y a pas eu de paiements des sennes tournantes sénégalaises opérant dans le cadre du régime étranger (Accord de pêche RIM-Sénégal) en 2022, à cause des problèmes soulevés par les pêcheurs sénégalais et des renégociations
pour le nouveau Protocole.
Répartition des paiements de la petite échelle par rubrique en 2022
Paiements | Années | Pêche artisanale | Pêche côtière | Total |
Droit accès forfaitaire | Rappel 2021 | 30.692 500 | 2 528.000 | 33.220.500 |
2022 | 33 584 200 | 3 055 000 | 36 639 200 | |
Taxe surveillance | Rappel 2021 | 3 502 000 | 162.000 | 3.664.000 |
2022 | 3 876 500 | 77 500 | 3 954 000 | |
Droit d’accès direct | Rappel 2021 |
| 6.676.664 | 6.676.664 |
2022 | 4 307 500 | 4 307 500 | ||
TOTAL | Rappel 2021 | 34.194.500 | 9.366.664 | 43.561.164 |
2022 | 37 460 700 | 7 440 000 | 44 900 700 | |
Évolution | +10 % | -21 % | +3 % |
Répartition des paiements de la petite échelle par régime d’exploitation en 2022
Segment |
| TOTAL | ||
| Rappel 2021 | 2022 | Évolution | |
Régime | Pêche | 34.194.500 | 37 460 700 | +10 % |
Pêche | 9.366.664 | 7 440 000 | -21 % | |
Régime | Accord de |
|
|
|
TOTAL | 43.561.164 | 44 900 700 | +3 % |
Autres informations sur les paiements des navires de pêche à petite échelle
Bien que n’ayant pas été rassemblés, les différents autres paiements assujettis à l’exercice de la pêche sont définis par des arrêtés et concernent :
· La taxe portuaire prélevée sur les produits congelés, frais et/ou séchés provenant de la pêche artisanale et côtière fixée à 0,65 % de la valeur des céphalopodes et crustacés, et à 1,5% de la valeur des autres produits. Arrêté conjoint n°00000982/MPEM/MF du 01 mars 2009.
· La Société Mauritanienne de Commercialisation de Poissons (SMCP) procédera mensuellement au versement de ces taxes sur un compte de l’Établissement Portuaire de la Baie du Repos (EPBR) ; chaque règlement devant être accompagné du détail des calculs qui sont à la base de sa détermination.
· Les taxes et paiements de prestations de services au Marché au poisson de Nouakchott (MPN) comprennent
: i) la taxe du marché prélevée sur les produits congelés, frais, salés et/ou séchés provenant de la pêche artisanale et côtière, exportés à partir de Nouakchott (0,65 % de la valeur des céphalopodes et crustacés ; 1,50 % de la valeur des produits) ; ii) la taxe du marché prélevée sur les produits destinés aux usines de farine et d’huile de poisson (1 Ouguiya par kg) ; la tarification relative au nettoyage et aux ordures, au stationnement abusif
des embarcations.
· Les retenues effectuées par la SMCP sur le poisson congelé à bord et à terre qui est commercialisé concernent, entre autres, la Commission Commercialisation SMCP qui reçoit des produits de la pêche artisanale, le droit portuaire (EPBR), le droit MPN, la subvention Section artisanale de Nouadhibou de la Fédération nationale des pêches (FNP) et la subvention artisanale (Fédération des Mareyeurs Exportateurs, Distributeurs et Collecteurs -FMEDC).
Captures réalisées par la pêche à petite échelle
Il est noté une hausse de +8 % des captures de la pêche à petite échelle entre 2021 et 2022.
L’analyse des captures des différents groupes d’espèces entre 2021 et 2022 montre un important fléchissement de -42 % des captures des démersaux. Les captures des autres groupes d’espèces ont toutes été marquées par une hausse : pélagiques (+13%), céphalopodes (+37 %) et crustacés (+41 %).
Selon l’IMROP, la pêcherie du poulpe est stratégique pour la Mauritanie à cause de son impact social et économique (emplois, entrées de devises et de recettes budgétaires). Depuis plusieurs années, elle représente la principale cible des pêcheurs artisanaux.
Les membres du 9ème Groupe de travail de l’IMROP sont unanimes sur la nécessité de protéger le stock de poulpe et de reporter une partie de l’effort de pêche qui lui est appliqué vers d’autres filières pour éviter tout risque d’effondrement de ce stock.
Nonobstant de la recommandation de la recherche de réduire l’effort de pêche sur le poulpe, il est noté une hausse de +37 % des captures de céphalopodes.
Captures réalisées par la pêche artisanale et la pêche côtière en 2022 (tonnes).
Pêcherie | Pêche artisanale | Pêche côtière | TOTAL | ||||
Rappel 2021 | 2022 | Rappel 2021 | 2022 | Rappel 2021 | 2022 | Progression | |
Petits | 41.220 | 41 | 226.776 | 261 | 267.996 | 303 | +13% |
Poissons | 40.329 | 23 912 |
|
| 40.329 | 23 912 | -41% |
Céphalopodes | 21.696 | 29 |
|
| 21.696 | 29 | +37% |
Crustacés | 94 | 227 |
|
| 94 | 227 | +141% |
TOTAL | 103.339 | 95 | 226.776 | 261 | 330.114 | 357 | 8% |
Rejets réalisés par la pêche à petite échelle
La pêche à petite échelle n’enregistre pas des rejets en mer dans la mesure où ces derniers concernent essentiellement les pots à poulpe qui sont sélectifs.
Effort de pêche
Faute d’actualisation, le GMN considère que les données de 2018 restent provisoirement valables pour l’année 2022.
Pour mémoire, 870.000 sorties de pêche ont été effectuées en 2018 par les bateaux de pêche à petite échelle dont
850.000 sorties (98 %) pour la pêche artisanale et 20.000 sorties (soit 2 %) pour les pirogues de senne tournante pratiquant la pêche côtière.
Cependant,le rapport du CST de 2023 fait état de 278 navires pour la pêche côtière et 7.780 navires pour la pêche artisanale, soit un total de 8.058 navires pour la pêche à petite échelle.
Effort de pêche des navires de pêche à petite échelle dans la ZEEM en 2022
Segment | Catégorie | Nombre de sorties de pêche | |
Rappel 2018 | 2022 | ||
Pêche artisanale | Pirogues autres que les | 850.000 | idem |
Pêche côtière | Pirogues pêchant à la senne tournante et coulissante | 20.000 | idem |
Total | 870.000 | idem |
Autres informations importantes sur la pêche à petite échelle
Pour les informations sur les aspects environnementaux, l’effort de pêche et les indicateurs socio-économiques
analysées au cours des Groupes de travail de l’IMROP, en vue de l’élaboration d’avis scientifiques relatifs aux mesures de préservation des ressources et du milieu marin, d’aménagement et de gestion des pêcheries, on retiendra que la pêche à petite échelle a connu un important développement au cours de ces dernières années, le parc piroguier ayant atteint 6.809 embarcations en 2018 ; 7.831 en 2019 ; 8.003 en 2020, 7.963 en 2021
et 8.666 en 2022.
La réglementation en vigueur définit les segments pêche artisanale (PA) et pêche côtière (PC) comme suit:
Ü la pêche artisanale (nationale et affrétée) est toute pêche effectuée à l’aide des navires pontés ou non pontés de longueur hors-tout inférieure ou égale à 14 m non motorisé ou ayant un moteur de puissance inférieur ou égale à 150 CV et opérant avec des engins de pêche passifs à l’exception de la senne tournante ;
Ü la pêche côtière (nationale, affrétée et étrangère) est toute pêche exercée par un navire (i) de longueur inférieure ou égale à 26 m et ne remplissant pas les conditions spécifiques de la pêche artisanale (ii) de longueur strictement inférieure à 60 m pour les pélagiques.
Une fois capturé, le poisson suit normalement quatre principales destinations : (1) consommé localement ; (2) maréyé vers les marchés nationaux et étrangers, y compris le poisson transbordé ; (3) maréyés / débarqués vers les usines de transformation de la pêche ; (4) maréyé vers les sites de transformation artisanale. Le traitement du poisson s’effectue au niveau des usines de transformation de la pêche situées à terre ou en mer (navires) et des sites de transformation artisanale.
Principales destinations des captures de la pêche maritime en Mauritanie
Volume total des captures d’espèces halieutiques
Évolution des captures totales de la pêche maritime dans la ZEEM de 2014 à 2020
Segments | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 |
Pêche à grande échelle | 480.315 | 617.833 | 843.542 | 1.262.525 | 1.067.664 | 956.519 | 679.887 | 649.777 |
Pêche à petite échelle | 357.351 | 485.717 | 347.908 | 270.706 | 289.138 | 316.347 | 330.114 | 331.199 |
Total | 837.666 | 1.103.550 | 1.191.450 | 1.533.231 | 1.356.802 | 1.272.866 | 1.010.001 | 980.976 |
Source : DARE, GCM, IMROP
Captures totales de la pêche maritime dans la ZEEM, par segment en 2022
Espèces | Pêche à grande échelle | Pêche à petite échelle | Total pêche à petite échelle | Total pêche à grande échelle | TOTAL | ||
Navires Mauritaniens | Navires étrangers | Pêche artisanale | Pêche côtière | ||||
Céphalopodes | 15.659 | 164 | 41.810 | 261.952 | 15.823 | 303.762 | 319.585 |
Crustacés | 865 | 2.790 | 23.912 |
| 3.655 | 23.912 | 27.567 |
Démersaux | 13.787 | 16.625 | 29.780 |
| 30.412 | 29.780 | 60.192 |
Pélagiques | 30.507 | 569.381 | 227 |
| 599.888 | 227 | 600.115 |
TOTAL | 60.817 | 588.960 | 95.729 | 261.952 | 649.777 | 357.681 | 1.007.458 |
Source : DARE, GCM, IMROP
Volume total des produits de la pêche traités
Il n’y a pas d’informations sur les quantités de poissons traitées dans les usines et par la transformation artisanale ; le suivi porte seulement sur les exportations (quantités et valeurs).
Importations de poissons et de produits de la pêche :
Le GMN n’a pas pu collecter des informations sur le volume des importations de produits de la pêche qu’il considère toutefois très négligeables et concernent principalement les conserves de poisson.
Cependant, il tient à souligner que la Mauritanie n’importe pas de produits de la pêche entiers (frais ou congelés).
Exportations de poissons et de produits de la pêche :
Volume des exportations
Le volume total des exportations a atteint en 2022 environ 655.705 et est dominé par les produits congelés (81 %
des exportations), suivis par la farine et l’huile de poisson (18 % des exportations). Ces deux types de produits représentent 99 % des exportations de produits de la pêche « origine Mauritanie ».
Les exportations des produits frais sont estimées à 4.625 tonnes (soit 0,71 %) en 2022, 2.176 tonnes (0,33 %) pour
les salé séché fumé (SSF), 942 tonnes (0,14 %) pour les conserves.
Volume et valeur des exportations par type de produits en 2022
Produits | Volume | Valeur | % volume |
Congelés | 531.798 | 31.590.659.251 | 81 % |
Frais | 4.625 | 222.916.170 | 1 % |
Huile et farine de poisson | 116.165 | 5.411.384.257 | 18 % |
Conserve | 942 | 331.497.088 | 0 % |
Salés, séchés, fumés | 2.176 | 29.623.560 | 0 % |
TOTAL | 655.705 | 37 | 100 % |
Principales destinations des exportations
Au total, 70 pays ont été desservis par des produits de pêche provenant de
la Mauritanie en 2020 contre 68 pays en 2022. Ces pays se répartissent
entre les continents ci-après :
· l’Afrique : 46 % en 2022, contre 41 % en 2020, soit une hausse relative de +12 % ;
· l’Europe : 24 % en 2022 contre 29 % en 2020, soit une hausse relative de -17 % ;
· l’Asie : 20 % en 2022 contre 25 % en 2020, soit une baisse relative de -20 % et ;
· l’Amérique : 10 % en 2022 contre 5 % en 2020, soit une hausse relative de +100%.
Destinations des exportations de démersaux en 2022 (tonnes)
Destinations des exportations de Céphalopodes en 2022 (tonnes)
Destinations des exportations des FHP en 2022 (tonnes)
Destinations des exportations de pélagiques en 2022 (tonnes)
Valeur commerciale des exportations
La valeur totale des exportations des produits de pêche ont atteint en 2022 près de 37,6 milliards MRU ;
ce qui représente une hausse d’environ +23 % par rapport à 2020 dont la valeur des exportations a
atteint 30,6 milliards MRU. Cette hausse de valeur des exportations concerne particulièrement les produits congelés, notamment les pélagiques (+1.316 %), les démersaux (+186 %), les crevettes (+94 %), les céphalopodes (+74 %).
Répartition des exportations de produits de la pêche, en volume et en valeur, en 2019 et 2020
Type de traitement | Type de produits | 2020 | 2022 | Évolution | |||
Quantité (tonnes) | Valeur (MRU) | Quantité (tonnes) | Valeur (en MRU) | Quantité | Valeur | ||
Congelés | Céphalopodes | 43.811 | 10.585.456.312 | 45.664 | 18.398.655.257 | +4 % | +74 |
Autres congelés | 504.706 | 11.544.973.308 | 99.931 | 2.849.197.498 | -80 % | -75 % | |
Langoustes | 791 | 171.372.698 | 523 | 179.054.318 | -34 % | +4 | |
Crevettes | 1.120 | 387.618.211 | 2.709 | 752.410.409 | +142 % | +94 % | |
Démersaux | 2.366 | 123.999.411 | 6.845 | 354.809.038 | +189 | +186 | |
Pélagiques | 32.900 | 639.482.208 | 376.125 | 9.056.532.731 | +1.043 % | +1.316 % | |
Frais | Produits frais | 6.867 | 330.519.268 | 4.625 | 222.916.170 | -33 | -33 |
Transformation industrielle | Huile de poisson | 37.971 | 1.416.903.932 | 22.122 | 936.907.634 | -42 % | -34 % |
Farine de poisson | 128.472 | 5.101.437.651 | 94.043 | 4.474.476.623 | -27 | -12 | |
Conserves | 671 | 247.076.818 | 942 | 331.497.088 | +40 % | +34 % | |
Transformation artisanale | Salés, séchés, fumés | 2.483 | 42.243.092 | 2.176 | 29.623.560 | -12 | -30 |
Total général | 762.158 | 30.591.082.909 | 655.705 | 37.586.080.327 | -14 % | +23 % |
Source : DARE, GCM, IMROP
Emplois dans le secteur post-capture
Le nombre total de marins pêcheurs à bord des bateaux de différents segments artisanal, côtier et hauturier du régime national est de 54.603 marins en 2022 contre 53.890 marins en 2020, soit une légère hausse de +1,3 % en valeur relative. En 2022, les marins mauritaniens à bord représentent 90 % de l’effectif total des marins actifs contre 10 % de marins étrangers rencontrés principalement dans la pêche hauturière et côtière.
Emplois à terre
Concernant les emplois post-capture, les estimations disponibles indiquent que le nombre total des employés des établissements et usines de pêche à terre est de 8.394 personnes en 2022 en plus des 1.543 mareyeurs, collecteurs, distributeurs et vendeurs de poissons en activité dans les différents ports et lieu de débarquement.
Le GNM n’a pas été en mesure de trouver des informations officielles et précises sur le nombre d’emplois à terre pour 2022.
D’après les informations tirées du Rapport de l’OESP de 2021 la Mauritanie compte environ 226.000 emplois directs ou indirects au total en 2019, dont 10.650 emplois dans la transformation et la commercialisation des produits de la mer.
Emplois indirects
En ce qui concerne l’emploi indirect du secteur, les estimations réalisées convergent vers un chiffre de 161.350 employés impliqués d’une manière générale pour l’année 2021. Aucune enquête n’a eu lieu en 2022 pour estimer de manière précise le nombre d’emplois indirects.
L’emploi informel dans le secteur post-capture et commerce de produits de la pêche :
Le GNN n’a trouvé aucun cas relatif aux statistiques de l’emploi dans le secteur informel en Mauritanie, où les informations utilisées par les Autorités nationales seraient clairement trompeuses, ou pourraient être améliorées en considérant des sources d’information alternatives, telles que des études réalisées par des organisations non gouvernementales, le secteur privé ou des institutions académiques.
Les salaires dans le secteur post-capture :
Les informations sur les salaires dans le secteur post-capture ne sont pas rassemblées et aucun rapport ou aucune étude n’a été publié à ce jour sur ce sujet.
Par ailleurs, la pêche est un secteur dominé par le travail informel et généralement, les employés ne sont pas rémunérés par des salaires fixes mais plutôt à la part.
En effet, seuls 9 % des travailleurs du secteur informel sont payés sous forme d’un salaire fixe pendant que 38 % ne bénéficient d’aucune rémunération.
Généralement, les travailleurs du secteur informel sont payés « au jour ou à l’heure » (27 %), en pourcentage du bénéfice (19 %) ou à la tâche (4 %). Pour ce qui est des femmes, 41 % ne bénéficient pas de salaires, 24 % sont payées à l’heure ou par jour et 22 % sont payées en pourcentage du bénéfice.
Selon les promoteurs des unités de production, dans 68 % des cas, il n’existe pas de salaires définis par l’Unité de Production informelle (UPI). S’agissant des quelques rares cas d’emplois salariés, on procède généralement par négociation directe avec chaque salarié (39,3 %). La fixation des salaires se fait généralement en les alignant sur ceux des concurrents (18 %) ou unilatéralement par les promoteurs eux-mêmes afin d’assurer un bénéfice (14,4 %).
Le non-respect des lois nationales sur la pêche constitue un défi majeur pour une pêche durable et équitable. Si la lutte contre la pêche INN a fait l’objet d’une grande attention au niveau international, la mise en œuvre de mesures nationales efficaces d’application de la loi dans le secteur de la pêche, notamment en matière de sanctions et de poursuites, est un aspect tout aussi important.
Au plan institutionnel, la GCM est l’Autorité compétente chargée de faire respecter la législation nationale en matière de pêche de capture sauvage. À cet effet, elle procède régulièrement à des opérations de contrôle à travers des inspections en mer et dans les ports. Des sanctions sont infligées en cas d’infractions constatées, conformément aux dispositions du Code des pêches maritimes en vigueur.
Le contrôle sanitaire est tout important en matière de gestion des activités post-capture et de commercialisation des produits de la pêche. Il constitue une fonction stratégique de santé publique et de sécurisation de l’accès des produits de la mer aux marchés de consommation nationaux, régionaux et internationaux, la sauvegarde de l’agrément national notamment. Ceci s’impose davantage quand on sait que l’orientation est de favoriser l’exportation des produits valorisés et sains. L’Office national d’Inspection sanitaire des Produits de la Pêche et de
l’Aquaculture (ONISPA) est l’Autorité sanitaire des produits halieutiques.
Activités et stratégies visant à assurer la conformité :
La vérification de la conformité dans le secteur des pêches doit se faire principalement à trois niveaux :
- la conformité des activités de pêche de capture (engins, captures, zones de pêche,
sécurité en mer, etc.) ; - la conformité des activités post-capture (taille, qualité et mode de traitement des produits) et ;
- la conformité des procédures administratives et financières (certification, déroulement des inspections, trésorerie, etc.).
La Stratégie 2020-2024 (en vigueur en 2022) prévoit de renforcer la surveillance des pêches à travers
trois leviers :
Üle renforcement de l’observation en mer par la mise en place d’une cellule opérationnelle de l’observation en mer, la formation et motivation des observateurs scientifiques et le déploiement d’un programme scientifique d’observations des activités des navires hauturiers et côtiers ;
Üla mise en place d’un système efficace de suivi et de contrôle des captures par le renforcement du système de suivi de la pêche artisanale et côtière (SSPAC), la généralisation du journal de pêche électronique et le cantonnement des débarquements au niveau d’un nombre limité des points aménagés ;
Üle renforcement du dispositif national de la lutte contre la pêche INN par le renforcement du Plan national de lutte contre la pêche INN, l’actualisation du Registre des embarcations de la pêche artisanale, l’opérationnalisation du Registre des navires et la participation active aux travaux des instances internationales de lutte contre la pêche INN.
Par ailleurs, des efforts ont été développés par la Mauritanie pour améliorer le cadre juridique de la surveillance des pêches. En effet, pour combler les manquements du Code des pêches maritimes, il a été proposé d’inclure un chapitre dédié au contrôle des produits halieutiques. Un projet de texte a été produit dans ce sens pour apporter des amendements au Code des pêches maritimes.
Concernant l’inspection sanitaire, l’ONISPA a bénéficié du renouvellement de son accréditation en 2022. Cinq certificats d’accréditation ont été décernés à l’ONISPA aussi bien en microbiologie qu’en physico-chimique à Nouadhibou et à Nouakchott.
Ressources financières et humaines déployées pour assurer la conformité :
Résumé du Budget alloué au MPEM pour assurer la conformité en 2022 (en MRU)
Budget alloué par le MPEM pour assurer la conformité |
2020 |
2022 |
Évolution |
Budget alloué à la GCM |
|||
Charges de personnel |
|
67.799.285 |
|
Appui aux Gardes Côtes |
|
114.350.000 |
|
Investissement |
|
40.000.000 |
|
Sous-total surveillance des pêches |
174.975.000 |
222.149.285 |
27 % |
Budget alloué à l’ONISPA |
|||
Charges de personnel |
|
24.986.135 |
|
Investissement |
|
22.000.000 |
|
Sous-total surveillance sanitaire des produits |
52.485.755 |
46.986.135 |
10 % |
Budget total alloué au MPEM pour l’application de la |
227.460.755 |
269.135.420 |
18 % |
Le GNM a constaté que bien qu’elles soient disponibles, les informations sur les ressources humaines déployées par la GCM pour assurer le respect de la législation nationale sur la pêche n’étaient pas rassemblées et publiées pour l’année civile 2022.
Pour l’ONISPA, faute d’actualisation, les ressources humaines de l’année 2020 restent valables 2022.
Situation des ressources humaines de l’ONISPA en 2022
Personnel de l’ONISPA |
nombre |
Personnel cadres, toutes |
44 |
Personnel d’appui, toutes |
51 |
Effectif total |
95 |
Inspections en mer et dans les ports :
Les données relatives aux inspections sont compilées trimestriellement par la GCM et les totaux annuels sont publiés dans le cadre des procès-verbaux (PV) des réunions de travail trimestrielles du Comité
technique des Statistiques (CTS) présidées par la DARE pour 2022.
Présentation synoptique des résultats des activités de SCS en mer en 2022
Activités de contrôle en mer |
Rappel 2021 |
2022 |
Évolution |
Nombre de jours |
557 |
644 |
16% |
Nombre d’heures |
0 |
0 |
|
Nombre de sorties des embarcations |
1.538 |
1.834 |
19 % |
Nombre de bateaux et pirogues reconnus |
710 |
959 |
35 % |
Nombre de contrôles effectués en mer |
1.207 |
1.326 |
10 % |
Nombre de bateaux et pirogues arraisonnés |
1.735 |
1.968 |
13 % |
Nombre d’infractions relevées pour la pêche hauturière |
440 |
216 |
-51 % |
Nombre d’infractions relevées pour la pêche artisanale et côtière |
0 |
0 |
|
Nombre d’infractions relevées pour la pêche artisanale et côtière |
830 |
339 |
-59 % |
Présentation synoptique des résultats des activités de SCS à terre en 2022
Activités de contrôle à quai |
Rappel 2021 |
2022 |
Évolution |
Nombre de |
4.228 |
5.441 |
29 % |
Nombre |
395 |
201 |
-49 % |
Nombre |
315 |
206 |
-35 % |
Nombre d’infractions traitées pour la pêche artisanale et côtière |
0 |
0 |
|
Nombre |
523 |
409 |
-22 % |
Résumé du suivi des amendes pêche en 2022
Rappel Montant en 2021 (MRU) |
Montant en 2022 (MRU) |
Évolution |
|
Amendes infligées à la pêche |
95.669.000 |
56 260.000 |
-41 % |
Amendes infligées à la pêche |
119.350.000 |
179 560.000 |
50 % |
Montant des confiscations recouvrées |
0 |
0 |
|
Total des amendes et des |
215.019.000 |
235 820.000 |
10 % |
Amendes recouvrées pêche hauturière |
99.464.000 |
33.100.000 |
-67 % |
Amendes |
97.666.030 |
110.395.000 |
13 % |
Total des amendes et des confiscations recouvrées |
197.130.030 |
143.495.000 |
-27 % |
Les définitions d’une infraction très grave et d’une infraction grave sont données par le Code des pêches maritimes de 2015 respectivement par les articles 84 et 85.
Un registre des condamnations des infractions
graves dans le secteur de la pêche pour 2022 est élaboré par la GCM, mais n’est pas publié en
ligne. Cependant, une liste des infractions pour 2022 est publiée en ligne sur
le site du MPEM à travers le rapport CTS rapport CTS de 2023, pour tous les types de pêche (hauturière, côtière et artisanale).
Ladite liste contient les informations suivantes : année, mois, type
infraction, pêcheries, nombre d’infractions.
Le GNM tient à souligner que la liste des infractions qui est publiée garde l’anonymat des navires arraisonnés.
La Commission
d’arraisonnement qui juge des infractions est présidée par la GCM. La recommandation d’intégrer les Professionnels de la
pêche dans cette Commission au même titre que les autres acteurs du secteur des
pêches n’a toujours pas été mise en œuvre.
La pêche joue un rôle crucial dans l’emploi et l’activité économique, qu’importe que la personne soit engagée à temps plein, à temps partiel, ou qu’elle travaille comme pêcheur occasionnel ou avec un statut non spécifié. Le travail dans le secteur de la pêche implique de longues heures et une activité intense dans un environnement marin et terrestre souvent difficile.
Description sommaire des lois nationales sur les normes du travail :
Il semble qu’il existe un important arsenal juridique important protégeant les marins. En effet, les normes du travail dans le
secteur des pêches sont bien définies dans les lois et conventions nationales dont les plus incisives sont le Code de la Marine marchande de 2013 et la Convention collective du travail maritime de 2016 telle que modifiée en 2020.
Code de la Marine marchande[1] : La 5ème partie sur les gens de la mer et le travail maritime est consacré (i) au contrat de travail maritime et aux obligations du marin et de l’armateur (livre 10) et (ii) aux Relations collectives de travail (livre 11).
o Le chapitre 2 du livre 10 traite du contrat de travail dans la pêche et passe en revue les points suivants : contrat et forme, contenu du contrat, contrat à l’essai, résiliation, fin du contrat, licenciement pour motif économique et indemnité de licenciement ;
o Le chapitre 3 du livre 10 caractérise le marin et aborde les éléments suivants : recrutement et placement, condition de nationalité et travailleurs étrangers, conditions d’exercice de la profession (notamment l’âge minimum et maximum, l’aptitude physique, la moralité, la formation et la qualification, le livret professionnel maritime), obligations du marins, obligations de l’armateur (notamment les salaires, la durée de travail, les heures supplémentaires, les repos et congés, la nourriture et le logement, les maladies et les accidents professionnels, les dispositions sanitaires et médicales, le rapatriement, les décès et les frais funéraires), capitaine (désignation, responsabilités, etc.), effectif (nombre sur le navire
et gestion) ;
o Le chapitre 1 du livre 11 est consacré aux Groupements professionnels et la représentation des marins ;
o Le chapitre 2 du livre 11 traite des conflits du travail et aborde les points suivants : litiges individuels, litiges
collectifs et grèves et inspection du travail maritime.
Convention collective du travail maritime de 2016 telle que modifiée en 2020 :
cette convention a été signée le 14 juillet 2020 lie la Fédération nationale de pêche (FNP) et les Syndicats professionnels des gens de mer. C’est cette Convention qui règle les rapports de travail entre les armateurs (ou leurs représentants qualifiés) et les marins pêcheurs dans le cadre des activités de la pêche maritime. Elle clarifie et complète, par ailleurs, certains points du Code la marine marchande. Les points abordés par la Convention sont : l’exercice du droit syndical, le placement des marins, le contrat d’engagement maritime, la règlementation du travail, les salaires et les avantages, la nourriture, l’hygiène, le logement et la tenue de travail, le rapatriement, le périodes de carénage et les immobilisations en rade des navires, les congés, repos et permissions , le, naufrage et l’incendie, l’âge à l’exercice de la profession, le départ à la retraite et décès du marin, la gestion des effectifs des navires, la formation, la commission d’interprétation et de conciliation en cas de litige.
Application des normes du travail :
L’Autorité publique responsable du contrôle et de l’application des lois sur les normes du travail dans le secteur des pêches maritimes en Mauritanie est le MPEM, à travers la DMM et la CMNdb.
Documents, y compris les déclarations de politique générale et les évaluations, concernant une stratégie nationale, le cas échéant, ou des activités connexes visant à faire respecter la législation sur les normes du travail dans le secteur de la pêche :
Le GMN, n’a pas été en mesure de trouver une stratégie nationale visant à faire respecter la législation sur les normes du travail dans le secteur de la pêche pour les années civiles 2019 et 2020.
Cependant, des documents et déclarations de politique peuvent être trouvés sur certains sites web du gouvernement :
Rôle et statut juridique des organismes ayant un mandat gouvernemental pour recevoir les plaintes des travailleurs du secteur des pêches
Le principal organisme ayant un mandat gouvernemental pour recevoir les plaintes des travailleurs du secteur
des pêches est l’Inspection du Travail. Elle s’occupe des litiges au sein des usines alors qu’elle a délégué au MPEM le contrôle et de l’application des lois sur les normes du travail en mer en Mauritanie. Au sein du MPEM c’est la Direction de la Marine Marchande (DMM) devenue récemment l’Agence Mauritanienne des Affaires Maritimes (AMAM) est chargée du traitement des litiges collectifs. Tandis que la Circonscription maritime de Nouadhibou (CMNdb) qui s’occupe des litiges individuels.
Nombre d’infractions commises par des employeurs du secteur de la pêche ayant été résolues par les Autorités :
Il est important de préciser la distinction entre les « infractions » et les « griefs« .
Les infractions sont détectées/établies par les Inspecteurs du travail et appliquées, tandis que les « griefs » sont des plaintes déposées par les employés, qui peuvent constituer des infractions insuffisamment prouvées pour être traitées par des mesures coercitives et qui sont donc « résolues » par la médiation, le cas échéant.
Résumé du suivi des plaintes des travailleurs du secteur des pêches traités par la CMNdb en 2022
Objet des plaintes | 2022 |
Salaires | 68 |
Droits congé | 44 |
Caisse sociale | 12 |
Soins médicaux | 2 |
TOTAL | 126 |
Résumé des dossiers traités au niveau des usines par les autorités en 2022
Résumé des amendes (En MRU) | Rappel 2020 | Nombre 2022 | Évolution |
En instance Procès-verbaux (PV) conciliation individuels | 12 | 10 | -17 % |
PV conciliation individuels | 56 | 86 | +85 % |
PV conciliation collectifs | 8 | 3 | -62 % |
En instance PV conciliation collectifs | 2 | 37 | +135 % |
PV non-conciliation individuels | 40 |
| -100 % |
Nombre de dossiers traités au niveau des usines par les autorités | 118 | 136 | +13 % |
Les subventions sont devenues l’un des sujets les plus controversés dans les débats sur les réformes de la pêche. Peut-être plus que tout autre facteur, les subventions sont considérées comme la source d’une série de problèmes, tels que la surpêche, la pêche illégale et le partage.
Type de transferts financiers ou de Subventions gouvernementales accordés au secteur de la pêche
Le GMN a constaté qu’il était très difficile de trouver des informations rassemblées sur les subventions à la pêche, même en
version papier.
Cependant, l’analyse de diverses sources a permis noter que le secteur des pêches en Mauritanie (pêche hauturière, pêche côtière et pêche artisanale) bénéficie d’une subvention sur les intrants : i) une exonération partielle sur le
carburant (DFI, taxe de consommation, taxe statistique) de l’ordre de 150 MRU/litre correspondant à 42 % du prix du litre et ii) une exonération totale sur les moteurs, filets et pots à poulpe.
L’Initiative mondiale sur les subventions (GSI) de l’Institut international du développement durable (IISD) a mené en 2019, une étude intitulée « Une exploration des impacts potentiels des règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur les subventions à la pêche – Le cas de la pêcherie de sardinelles en Afrique de l’Ouest » qui a
identifié 13 catégories de subvention au secteur de la pêche en Mauritanie par catégorie en USD, comprenant les
subventions bénéfiques (vert), les subventions ambiguës (gris) et les subventions qui contribuent à l’augmentation de l’effort de pêche (bleu).
Catégories de subvention à la pêche en Mauritanie
Valeur des transferts financiers ou des subventions gouvernementales au secteur de la pêche
Les informations financières concernant les transferts financiers et les subventions à la pêche ne sont pas rassemblées et
rendues accessibles par le gouvernement de RIM.
Cependant, le Rapport de l’IISD susmentionné indique que les estimations de Fisheries Economics Research Unit (FERU, 2019) indiquent que le total des subventions à la pêche s’élèverait à 38,8 millions USD par année en Mauritanie, dont la plupart sous forme de subventions et ayant pour effet d’accroître les capacités de pêche. Ledit Rapport a également estimé une subvention moyenne de 1,2 million USD par navire et en a conclu que : « la subvention au carburant reçue par ces navires semble constituer le seul bénéfice tiré de leurs activités de pêche. En son absence, les coûts opérationnels seraient égaux à la valeur des captures au débarquement ».
Bénéficiaires des transferts financiers ou de subventions gouvernementales au secteur de la pêche
Les subventions à la pêche ciblent :
· directement les Professionnels de la pêche et les Structures publiques du MPEM. Les premiers bénéficient des subventions sur le carburant, le matériel et les intrants pêche alors que les derniers bénéficient
des transferts aux établissements publics.
· Indirectement, d’autres groupes, y compris les consommateurs nationaux et étrangers bénéficient des subventions pêche à travers leurs impacts sur le prix du poisson notamment.
Subventions au carburant :
Le GMN n’a pas pu trouver des informations officielles, même en format papier, sur le montant des subventions au carburant
en Mauritanie.
En prenant en compte le coût du carburant non détaxé en Mauritanie et le fait qu’une remise de 42% est offerte sur le carburant à la pompe pour les navires battant pavillon mauritanien se ravitaillant en Mauritanie, l’IISD a estimé une subvention moyenne de 1,2 million USD par navire constituant le bénéfice tiré de leurs activités de pêche. En d’autres termes, les armateurs ne feraient pas de bénéfice sans les subventions.
En appliquant le ratio entre subventions reçues et captures pour un navire au total des captures du secteur industriel battant pavillon mauritanien, qui est estimé à 54.000 tonnes par an par Sea Around Us (2019), l’IISD a estimé que la subvention totale dont bénéficie la flotte industrielle mauritanienne ciblant les sardinelles est de 10,3 millions USD.
Les subventions pêche contribuent dans une certaine mesure à réduire le prix du poisson le long de la chaine de valeurs et cela profite aux usines, aux exportateurs et aux consommateurs étrangers des poisson « origine Mauritanie »
L’Aide publique au développement (APD) peut représenter une source importante de fonds et d’assistance dans le secteur de la pêche. Cependant, la prise de conscience s’accroît au niveau mondial quant au manque d’informations publiques sur la valeur de l’APD, son objectif et son impact, ainsi qu’au manque de participation publique dans la prise de décision sur l’utilisation de l’APD.
Il n’y a pratiquement aucune information sur les projets en cours de mise en œuvre sur les sites web du MPEM, et il n’existe aucune référence aux sites web des partenaires de financement ou de mise en œuvre.
Étant donné qu’aucune liste exhaustive des projets liés à la pêche n’est pas publiée en ligne sur les sites du gouvernement, le GMN a compilé une liste des projets du secteur public en cours en 2022 connus au niveau national (c’est-à-dire à l’exclusion des projets régionaux ou mondiaux)
Projets du secteur public liés à la pêche en 2022
Intitulé du Projet | Donateur | Montant du projet | Durée | Encours en 2022 | Objectifs | Date d’évaluation |
UE | 12 | 4 | Oui | Promouvoir | 15 | |
Projet | KFW | 1.758.612,50 | 3 | Oui | Améliorer les services de l’Établissement | Informations indisponibles |
Projet | Kfw | Inconnu | Inconnu |
|
|
Projets du secteur public liés à la conservation marine en 2022:
Intitulé du Projet | Donateur | Montant du projet | Durée | En cours 2022 | Objectifs | Date d’Évaluation |
Projet KfW | KfW | 5,8 millions EUR | 11/05/2014 et le 01/11/2019 | Non | Réhabiliter les infrastructures du PNBA et améliorer l’accès des populations Imraguen à l’eau potable et désenclaver certains villages côtiers du Parc. | Informations indisponibles |
Projet de Cogestion des ressources marines, côtières et terrestres (CorMCT) | BMZ | 31,4 millions EUR | 2018 à 2021 | Oui | Renforcer la résilience des groupes de populations vulnérables tributaires des ressources marines, côtières et terrestres face aux conséquences du changement climatique. | Non |
BM/IDA | 20 millions USD | 2018 -2023 | Oui | Réduire la vulnérabilité des zones côtières en favorisant une gestion intégrée des côtes et améliorer la résilience des populations aux effets des changements climatiques | Évaluation à mi-parcours prévue en 2021 |
La propriété effective, c’est-à-dire la personne physique qui possède ou contrôle en dernier ressort une entreprise ou une transaction, est un sujet qui retient l’attention du monde entier. Dans le secteur de la pêche, la demande de transparence en matière de propriété effective est liée à une série de préoccupations politiques. La plus notable est peut-être la lutte contre la pêche illégale et la corruption, mais elle englobe également les efforts visant à révéler l’ampleur de l’évasion fiscale, de la concentration économique et de la propriété étrangère dans le secteur.
Selon l’article 60 du Décret n° 2021‐033 du 11 mars 2021 portant sur le Registre du Commerce et des Sûretés Mobilières, le propriétaire effectif est « toute personne physique qui, en dernier lieu, possède ou contrôle, définitivement, et directement ou indirectement un client et/ou la personne physique pour le compte de laquelle une opération est effectuée. Il s’agit, également, de la personne qui exerce, en dernier lieu, un contrôle effectif sur une personne morale ou une construction juridique ».
La base juridique de la transparence de la propriété effective dans le pays.
La base juridique de la transparence de la propriété effective en Mauritanie est constituée par la Loi n° 2000‐05 du 18 janvier 2000 portant Code de commerce modifié par la loi n° 2015‐32 du 10 septembre 2015[1].
Registre public des bénéficiaires effectifs :
La Mauritanie ne dispose pas d’un Registre public des bénéficiaires effectifs dans le secteur des pêches. Toutefois, l’Article 39 de la Loi n° 2000‐05 du 18 janvier 2000 portant Code de commerce modifié par la loi n° 2015‐32 du 10 septembre 2015 stipule que :
« Sont tenues de se faire immatriculer au Registre du commerce toutes les personnes physiques et morales, mauritaniennes ou étrangères, exerçant une activité commerciale sur le territoire Mauritanien. L’obligation d’immatriculation s’impose en outre ;
- à toute succursale ou agence d’entreprise mauritanienne ou étrangère ;
- à toute représentation commerciale ou agence commerciale des États ; collectivités ou établissements publics étrangers ;
- aux établissements publics mauritaniens à caractère industriel ou commercial, soumis par leurs lois à l’immatriculation au registre du commerce ;
- à tout groupement d’intérêt économique ;
- de façon générale à toute personne morale de droit privé exerçant une activité économique.»
L’Article 56 du même Code renchérit : « Le Registre du bénéficiaire effectif est tenu par le greffe chargé de la tenue du registre du commerce et des sûretés mobilières du tribunal de commerce compétent. Le registre peut être tenu sous forme électronique. Le registre est tenu conformément à la réglementation sur la protection des données personnelles.
Pour l’Article 57 : « Le Registre du bénéficiaire effectif comprend : (i) un registre d’arrivée mentionnant dans l’ordre chronologique du dépôt, la date et le numéro d’ordre des déclarations relatives aux bénéficiaires effectifs ; (ii) un dossier individuel pour chaque entité déclarée dans lequel figure l’original de la déclaration.
La Section 5, consacrée à l’Accès aux informations relatives au bénéficiaire effectif, stipule en son Article 66 : « Le Registre du bénéficiaire effectif n’est pas public, son accès est limité aux personnes et Autorités suivantes :
- le représentant légal de la personne morale et de la construction juridique ayant déclaré le bénéficiaire effectif ;
- les Autorités compétentes concernées par la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, telle que, notamment, celles citées à l’article 67 du présent décret ;
- les personnes assujetties à la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, dans le cadre de la mise en œuvre des mesures de vigilance auxquelles elles sont soumises à l’égard de leurs clients, tels que les établissements de crédit, la Banque Centrale de Mauritanie, les notaires, les avocats, etc. ; et
- toute autre personne, justifiant d’un intérêt légitime, et autorisée par le Président du tribunal ou le juge commis auprès duquel est immatriculée la personne morale ou la construction juridique, par le dépôt d’une requête datée et signée du requérant qui doit fixer son contenu à peine d’irrecevabilité, donnant lieu à une ordonnance rendue par le juge, notifiée au requérant et au bénéficiaire effectif par le greffier du tribunal.
De façon spécifique, le GMN signale qu’il n’y a pas de registre des « propriétaires effectifs », ni pour les navires ni pour les usines.
Il existe seulement une liste des navires autorisés à pêcher dans la ZEEM (avec éventuellement des informations sur le consignataire et l’armateur) et une liste des usines de transformation de la pêche.
Bien qu’il n’existe pas de registre de propriétaires effectifs des navires et des industries de pêche, il semble cependant qu’en cas de problème sanitaire au sein de l’usine, c’est le propriétaire légal qui est tenu responsable. De même, c’est l’armateur qui est responsable quand le navire commet un crime ou une infraction.
Incorporation de la propriété effective dans les déclarations des entreprises :
Il n’existe pas de textes sur l’incorporation de la propriété effective dans les déclarations des entreprises en 2022.
Situation actuelle et discussions autour de la transparence de la propriété effective dans le secteur de la pêche :
Les débats sur la transparence de la propriété effective dans le secteur des pêches sont très animés au niveau international. La demande de transparence de la propriété effective dans le secteur des pêches est liée à une série de préoccupations politiques, peut-être plus particulièrement en termes de lutte contre la pêche illégale et la corruption ; mais aussi en révélant l‘ampleur de la concentration économique et de la propriété étrangère.
Au niveau national, le débats portent principalement sur les sociétés mixtes dans le cadre du processus de mauritanisation des navires ou des usines de transformation de la pêche.
Ces sociétés mixtes sont très controversées et qualifiées, à tort ou à raison, de « sociétés écrans » à cause de leur contribution à la surpêche, le manque à gagner pour l’État, les conflits avec les nationaux, etc.